Energie vitale, chakras et volonté
A l’occasion de son 77e jayanti (anniversaire), le 15 octobre 2019, le satguru Bodhinatha Veylanswami a offert le message suivant à ses disciples mauriciens.
Avez-vous remarqué aux temples de l’Inde ces longs tuyaux munis de nombreux robinets où on se lave les mains et les pieds avant d’entrer ? C’est une merveilleuse analogie où le tuyau correspond au corps subtil et les robinets sont les chakras. L’eau qui coule c’est l’énergie vitale. Le corps subtil est un tuyau à quatorze robinets. L'eau, c'est toujours de l'eau disposée à couler par n'importe quel robinet. L'énergie c'est toujours de l'énergie disposée à couler indifféremment par n’importe quel chakra.
Notre nature superconsciente ou spirituelle s’exprime quand l'énergie traverse les chakras supérieurs. Comment peut-on consciemment diriger notre énergie ainsi?
Gurudeva disait :
« L'énergie arrive là où s'attarde la conscience ».
On apprend à diriger son énergie en méditant et en offrant régulièrement ses dévotions à l'autel familial, en chantant et en allant souvent au temple. Écouter et jouer de la belle musique, danser les danses traditionnelles et s’adonner aux beaux arts, voilà d’autres façons de canaliser l’énergie par les chakras supérieurs.
Ce sont nos activités habituelles qui déterminent comment circule notre énergie. Si l’on s’adonne diligemment aux pratiques spirituelles, on arrivera peut-être jusqu’au chakra de l'amour divin. Et espérons qu’on fréquentera souvent le chakra de la connaissance directe, où l’on peut contempler l’esprit de fond en comble, comprendre comment on peut s'améliorer, et ainsi atteindre le chakra de la volonté. Telles seront les nouvelles qualités de celui qui poursuit fidèlement ses activités spirituelles.
Si nous ne soulevons pas les énergies, nous menons une vie plutôt ordinaire limitée aux chakras de la volonté, de la raison, de la mémoire, et même peut-être ceux de la crainte et de la colère. Si l’on s’examine ainsi sans trop réagir et s'identifier à ce qu’on trouve, et si l’on choisit bien ses activités, on peut arriver à maîtriser les mouvements de sa conscience.
Je dis souvent que nous avons une perfection intérieure et une imperfection extérieure. Prenons courage en nous identifiant plutôt à la perfection intérieure, la nature de l’âme, sachant que l’extérieur a des défauts que nous sommes capables d’améliorer. Tel est l’objectif de notre vie sur Terre : s’améliorer soi-même, apprendre, évoluer et enfin connaître Dieu.
Muni de cette attitude, et de la conviction qu’on est divin, on ne s'identifie plus à ses défauts, qu’on reconnaît désormais comme n'étant qu'énergie circulant dans l’un ou l’autre de ses chakras, comme de l’eau coulant d’un robinet. Nous ne sommes pas nos défauts. Nous pouvons contrôler l’écoulement d'énergie.
« Quel robinet ouvrirai-je aujourd'hui ? Comment est ce que je veux que mon énergie circule ? Et quelle mauvaise habitude vais-je améliorer aujourd’hui ? »
La chose est plus facile une fois qu’on l’approche de façon impersonnelle.
Les dévots se purifient avant d'entrer
à un temple de Bali. (Wikipedia)