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12e leçon - C’est en pensant bien, en parlant bien, et en agissant bien qu’on éveille l’âme en soi

C’est en pensant bien, en parlant bien, et en agissant bien qu’on éveille l’âme en soi.

En quoi consiste la bonne conduite ?

Nous exprimons le meilleur de nous-mêmes lorsque nos pensées, paroles, et actions se conforment à la loi divine et qu’elles manifestent la pureté innée de l’âme. C’est à sa conduite qu’on reconnaît l’individu. Lorsque le cœur et l’esprit sont épurés des bassesses, que les bas instincts sont tempérés et que la modération règne, c’est alors qu’on comprend bien la valeur du dharma, et que la bonne conduite s’articule tout naturellement et spontanément. Le Sivaïte évite l’arrogance, étreint au contraire l’humilité. Il cherche à collaborer et rendre service plutôt qu’à contrarier. Il reconnaît avec joie les qualités de son prochain, et ne s’attarde pas sur ses fautes. Gurudeva nous a enseigné : “Les principes de bonne conduite doivent diriger toute notre vie. Nous devons chercher toujours à encourager et remonter nos sœurs et frères humains plutôt que blesser et abattre, exprimer amour et bonté, plutôt que rancune et méchanceté, manifester les belles qualités inhérentes à l’âme — la maîtrise de soi, la modestie, la sincérité — être le modèle, celui dont on recherche la compagnie, et non pas celui qu’on évite. Ce n’est pas difficile de faire ressortir ces qualités. Elles se soulèvent d’elles-même chez celui qui pratique la vie religieuse sivaïte et vit en bonne compagnie. On ne peut pas se dire bon dévot si on ne se conduit pas correctement, tant en son for intérieur que devant le monde".

Paramaguru Siva Yogaswami nous a dit : “Bien se conduire, c’est posséder la plus grande des richesses. Le bon comportement doit être pour vous comme le bâton du montagnard : il vous soutient toute votre vie, et vous ne vous en séparez jamais".

Agir mal ; quelles en sont les conséquences ?

Tout simplement: lorsqu'on pense, qu’on parle, et qu’on agit mal, on crée des karmas déplorables et bien de la souffrance pour soi et ses prochains. Suivre les bons principes, écouter sa conscience qui est la voix de l’âme perspicace, c’est acquérir et préserver équilibre, sérénité et satisfaction. Mais se soumettre au contraire aux exigences de l’esprit instinctif-intellectuel, sans aucun recours à l’esprit superconscient qui est l’intelligence de l’âme, c’est déclencher la souffrance. L’esprit superconscient, lui, nous instruit et nous inspire toujours en direction du bien. Bien se conduire c’est permettre à l’esprit superconscient de fonctionner normalement, c’est tenir en main les rênes de l’esprit instinctif-intellectuel, et de modérer et modifier les aventures de celui-ci. Car si on le laisse faire, ou s’il s’emballe, il risque fort bien de nous emmener sur les sombres chemins de l’incertitude et du désespoir où Dieu paraîtra nous avoir abandonné. Gurudeva nous disait : “Si on ne respecte pas les principes de moralité, alors c’est le chaos intérieur et la mésentente générale. On se met à chercher compagnie et confrères bien loin, certainement, des milieux sivaïtes, parmi les grossiers, les insoucieux, les avares, les démunis de la maîtrise de soi, et qui encore? Le saïvadharma et ses enseignements s’évanouissent de notre conscience, ce qui nous permet de fabriquer de tous nouveaux karmas dont on ne peut prévoir les conséquences. À mesure que ceux-ci s’accumulent, ils voilent notre intelligence et on en arrive à oublier jusqu’au dernier de ces principes religieux salutaires qui guidaient et inspiraient autrefois notre vie. Le Sivaïte qui se trouve dans cette situation n’a qu’un moyen de s’en sortir : c’est de faire pénitence et de se jeter aux pieds de Dieu et des Dieux pour implorer leur grâce. Quoi qu’il arrive, nous aurons toujours ce réconfort: que les Dieux sont compatissants et que Siva aime toujours ses enfants et ses fidèles".

Quelles sont les qualités principales à développer ?

Voici les quatre qualités principales : la pureté, la dévotion, l’humilité, et la charité, dont la première, la pureté, est la vertu cardinale. La pureté ne nous est pas étrangère, car elle est la qualité essentielle de l’âme. Gurudeva nous a toujours enseigné que la soi-disant “ pureté “ qui veut se mettre en vitrine, être reconnue, obtenir récompense, ne peut jamais être authentique. La vraie pureté, au contraire, est une disposition intérieure qui ne veut pas se faire remarquer. Nous la cultivons par la pensée et la parole, en ne faisant que ce qui est conçu avec amour, renonçant à la colère et la vengeance, suivant les principes de propreté et d’hygiène, et restant vierge jusqu’au mariage. Nous cultivons la pureté en recherchant toujours la compagnie des personnes sincères, et vivant une vie disciplinée. Quant à la dévotion, elle consiste en amour et dévouement envers Dieu Siva, les Dieux, les saints de notre religion, le guru, nos parents, collègues et amis . On cultive la dévotion en étant fidèle et fiable, en adorant Dieu, et restant toujours disposé à rendre service et être le véritable sivathondar, serviteur de Siva.


L’équanimité, c’est être impartial devant plaisir ou douleur, ami ou ennemi, bonne fortune ou mauvaise… À celui qui, par amour de sagesse, se refuse le plaisir des sens, moksha viendra d’elle-même, même s’il ne la cherche pas.

Devikalottara Agama

12e leçon - C’est en pensant bien, en parlant bien, et en agissant bien qu’on éveille l’âme en soi
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