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5e leçon - La crainte de la mort disparaît dès qu’on sait ce qu’est l’âme.


La crainte de la mort disparaît dès qu’on sait ce qu’est l’âme.

La crainte de Dieu disparaît dès qu’on sait qu’il est amour parfait et ne punit jamais.

De même qu’on ne dit pas tout à un enfant avant qu’il n’ait l’âge de comprendre, de même Dieu restreint les facultés perceptives et le savoir innés de l’âme pendant qu’elle est encore jeune. De même que l’enfant en saura toujours assez pour bien mener sa vie d’enfant, de même l’âme jouit, à tout moment de son évolution, de toute la connaissance dont elle a besoin. Quand elle devra savoir autre chose, une nouvelle expérience se manifestera pour lui apprendre cette chose. Grâce à la restriction de nos facultés, et du sens d’un moi personnel qui s’ensuit, nous pouvons considérer le monde et le rôle qu’on y joue d’un œil pratique et humain. C’est pour nous protéger durant notre épanouissement progressif que Dieu nous fournit ce triple lien, ce triple pasam : 1) anava (ignorance), 2) karma (conséquences de la pensée et de l’action), et 3) maya (le monde, ou principe de la matière). Cependant, même pendant cette période où notre conscience est limitée, nous pouvons quand même, de temps à autre et en méditation, arriver à puiser dans l’esprit omniscient de Dieu Siva.

Pourquoi certaines âmes paraissent-elles plus avancées que d’autres ?

Les âmes n’ont pas toutes été créées en même temps. Dieu ne cesse jamais de créer des âmes. Ainsi celles qu’il a créées il y a longtemps sont des âmes âgées, et celles qu’il a créées récemment sont des âmes jeunes. Siva, Architecte de l’univers, ne cesse de créer des âmes en son image. Pourquoi? Parce que, simplement, c’est sa nature de le faire, de même que c’est la nature de l’arbre de porter des fruits, et celle du Soleil de répandre la lumière. C’est dans le monde causal que Siva crée les âmes. Celles-ci évoluent dans le monde astral, puis dans le monde physique, et s’en retournent enfin dans le monde causal. L’âme âgée se distingue par ses qualités profondes: finesse, altruisme, compassion, vertu, maîtrise du corps, de l’esprit et des émotions, et émanation constante de bonté par ses pensées, ses paroles, et ses actions. Par contre, c’est par son caractère instinctif et égoïste, son manque de compréhension ou de finesse physique, mentale, ou émotive que se distingue l’âme encore jeune. Il existe, à tout moment, des âmes à tous les niveaux d’évolution. Le paramaguru Siva Yogaswami nous disait: “Le monde est un terrain d’apprentissage, une école. Certains sont en école maternelle,e et d’autres en sont à l’université ”.

Qu’est-ce qui advient de l’âme à l’heure de la mort ?

L’âme ne meurt jamais ; ce n’est que le corps physique qui meurt. Le corps de l’âme, lui, continue à évoluer sans interruption dans les mondes subtils jusqu'à ce qu’il reprenne naissance sur Terre. Il ne s’agit pas d’échapper à la mort, mais plutôt de savoir que la mort ne signale pas la fin de l’être, de l’âme. Arrivé le moment où l’on a saisi les leçons de cette vie présente, et si le karma en est arrivé à une certaine conjoncture, l’âme quitte le corps physique qui, lui, meurt et se met à rendre à la terre les éléments qu’il lui avait empruntés. Mais la conscience, la volonté, la mémoire, et l’intelligence auxquelles nous nous identifions, continuent toutes à exister au sein du corps de l’âme. Cette mort n’est qu’une transition, qu’un simple passage. C’est franchir un pas de porte pour aller d’une pièce à l’autre. On ne doit pas craindre la mort, qui est toute naturelle. Elle est un passage rapide d’un état d’esprit à l’autre, après quoi on se retrouve dans le monde astral où l’on continue à vivre et à apprendre jusqu’à ce que nous soyons prêts à naître une fois encore. L’âme se trouve obligée de se réincarner à cause de certaines graines de karmas que recèle l'individu et qui ne peuvent germer, fleurir et se résoudre qu’en ce monde matériel. Une fois que l’âme s’est développée suffisamment, qu’elle a subi tous les karmas nécessaires en ce monde physique, et qu’elle a réalisé Dieu, elle n’a plus à revenir. Quand une âme âgée arrive enfin à se libérer ainsi du cycle de samsara, le cycle des décès et des naissances, alors, c’est la réjouissance générale par tous les trois mondes!

Est-ce que Dieu Siva punit les âmes qui agissent mal ou ne croient pas en lui ?

Non. Dieu Siva est Bonté parfaite, Amour et Vérité. Il n’est pas coléreux ou vengeur. La jalousie, la vanité, et l’esprit de vengeance appartiennent à l’être instinctif, et non pas au Divin. Il n’y a jamais aucune raison de craindre Siva, car il nous accompagne constamment, même si nous n’en sommes pas conscients. Il est inséparable de ce qu’il a créé, et sa création est un prolongement de lui-même. Elle ne se détache pas de lui, donc elle ne le délimite pas, et ne diminue pas son influence. Quand on agit mal, on se fabrique du karma et les pénibles conséquences qui parfois s’ensuivent. Mais ce n’est pas Dieu qui nous punit: il ne s’agit que d’un effet dont nous sommes nous-même la cause. Nous pouvons adoucir nos souffrances en adorant Dieu et méditant sur lui. Il est toujours présent pour faire don de sa grâce, mais il ne punit jamais, même si on ne croit pas en lui. Il est le Dieu de toute sa création, le Dieu des croyants de toutes les religions du monde, aussi bien que le Dieu des non croyants. Dieu Siva ne fait pas le tri de ses créatures, voulant détruire les mauvais et sauver les bons. C’est au contraire à toutes les âmes qu’il offre sa précieuse grâce et la délivrance.


Siva vit dans le cœur même de ceux qui le décrient.

Tirumantiram


Les trois souillures sont: anava... maya, et celle qu’engendrent les actions.

Suprabheda Agama

5e leçon - La crainte de la mort disparaît dès qu’on sait ce qu’est l’âme.
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