Qualités divines des aliments
top of page
chap-3-for web.jpg

Manuscrits lémuriens

Origines, histoire et destin de l’humanité

Satguru Sivaya Subramuniyaswami

Chapitre 24


Qualités divines des aliments

309 On nous dit qu'à la fin du tretā yuga, tout ce qui vivait sur cette planète - humains, animaux, arbres, plantes, fleurs - était deux fois plus grand qu’à présent. Cela a beaucoup changé, et on prévoit qu’à la fin du kali yuga, tout aura réduit à nouveau de moitié. 


Grains, lait, légumes et fruits

310 Les grains et leurs huiles protègent le corps, car la vie qu’ils contiennent est un concentré du soleil, donc le grain doit être moulu et appliqué sur la peau ou bien consommé. Pour une guérison efficace, il est essentiel d’appliquer le grain tout de suite après l’avoir écrasé. Le lait de chèvre, à condition qu'on le prenne tout seul immédiatement après la traie, libère l'esprit des attachements à la vie ordinaire en libérant la force spirituelle des cellules au moment de sa digestion. On le considère comme un légume et on le prend avec des fruits, des noix et des grains dans la même proportion que le prasadam lémurien: un tiers de lait de chèvre pour deux tiers du reste pour bonnes digestion et assimilation. 


Qualités du lait de vache et de chèvre 

311 Le lait qu’on prend une heure après la traie de la vache ou de la chèvre produit un corps physique sain, tandis que le beurre, les fromages affinés et étant passés par les moyens d'échange, stimulent les courants nerveux intellectuels. Les semences captent la puissance du soleil comme autant de batteries et deviennent elles-mêmes des soleils, et donnent donc la vie au corps. Nous avons l'habitude de bien prendre soin des bêtes productrices de lait mieux que de nous-mêmes. Elles sont des devas venus des cieux pour nous servir de cette façon. Ce sont les énergies contenues dans le lait qui nous permettent de nous élever intérieurement. Et, s’il n'est pas pris avec un fruit, il faut le boire seul, à jeun, afin de laisser digérer avant d'introduire d'autres types de nourriture. 


Les origines des vaches, des chèvres, des abeilles, des fruits

312 Nos śāstras disent que le lait de chèvre est idéal pour les corps osseux. Dans les temps anciens, où nous vivions dans le corps originel aux os mous et souples, le lait de vache était indiqué. Dans ces corps plus souples, qui n'étaient pas issus du règne animal, les habitants pouvaient voler. La vache habitait cette planète bien avant le Sat yuga mais c’est nous qui avons apporté la chèvre, ainsi que les abeilles, les plantes médicinales et diverses sortes de fruits, lors de notre arrivée au début de notre cycle de yugas. Par conséquent, nous prenons grand soin de ces espèces qui sont conçues pour apporter santé et robustesse pendant les périodes éprouvantes du kali yuga. Lorsqu’on veille sur un troupeau de dévas caprins, les tendances instinctives du passé s’effacent et l’on pose ainsi des bases de vie saines pour éviter les ennuis futurs. Ainsi, le bon dharma s'accumule grâce aux soins apportés à la chèvre et à l'abeille, à la culture des plantes médicinales et à l'entretien des arbres fruitiers. Nos sastras racontent que la vache, soutien de la vie sur cette planète pendant de nombreux yugas, a été introduite ici lors d’un cycle de yugas antérieur. 


Le lait, canal du darshan

313 Notre Dieu infuse la chèvre et son lait de son darshan pour intensifier le pouvoir psychique du lait. Son darshan ainsi transmis donne la connaissance subtile et stimule les expériences extraterrestres. Pour capter le darshan, il faut prendre le lait tout de suite. Le darshan de notre Dieu Skanda passe par la chèvre, et celui de Dieu Śiva par la vache. À la fin du kali yuga, pour effectuer leur transfert dans le Sat Śiva Yuga tout en gardant leurs corps actuels, les âmes boiront beaucoup de lait de chèvre. Pendant le kali yuga, nous dit-on, on tuera et on mangera la vache mais on laissera la chèvre en paix, son système nerveux n'étant pas perturbé par le massacre brutal de son espèce, ce qui fait d’elle un canal parfait pour le darshan de Dieu Skanda. 


Notre respect pour ces êtres divins

314 Les sādhakas en blanc boivent du lait de vache, et les moines en jaune et en orange, du lait de chèvre. De cette façon, les Dieux contactent chacun directement par le biais de l'animal qu'il a choisi, transmettant la connaissance, le pouvoir psychique et nettoyant les maux passés et futurs. Dans les familles avoisinantes à nos monastères, le Dieu Gaṇeśa qui envoie sa force par la chèvre et la vache pour resserrer les liens familiaux, de sorte que le processus de réincarnation puisse se produire au sein de la famille, affinant ainsi les corps physiques pour qu’ils ressemblent de plus en plus à ceux qui étaient nôtres lors de notre arrivée. Les familles traitent la chèvre et la vache comme elles traitent notre Dieu. Dans chaque chèvre, une âme angélique se repose. La conscience est partiellement endormie dans le monde astral. On nous dit d'être gentils et de ne pas déranger la chèvre, afin que le deva dont le système nerveux était peut-être très perturbé avant cette naissance puisse se restaurer paisiblement en ce corps. 


Jardins de plantes médicinales et de légumes 

315 Dans nos jardins, le Dieu Umāgaṇeśa diffuse son darshan dans les fruits et les légumes, ceux qui poussent au-dessus du sol, pour imprégner notre système nerveux de sagesse, dégageant les obstacles de notre chemin. Ceux qui les cultivent les soignent tout comme s’ils étaient Gaṇeśa lui-même en sa forme physique. C'est le Dieu Murugan qui transmet son darshan avec puissance par le jardin de plantes médicinales et aromatiques, que l’on maintient toujours à l’écart du jardin de Gaṇeśa. Pour que ces plantes soient efficaces au maximum et que le darshan particulier d’une d’elles puisse se répandre et rayonner par le système physique tout entier, on les prend toutes seules et on leur donne tout le temps de digérer complètement avant de consommer autre chose. 


Observer les réactions de la nature

316 Puisque la vache, la chèvre, ainsi que les herbes, arbres et autres plantes médicinales sont capables de lire nos pensées, tandis que nous nous occupons d’eux tous, il nous faut psalmodier et chanter. Le conseil des aînés transmet soigneusement cet enseignement aux sādhakas du vent du sud et aux brāhmins du vent du nord afin que les zones instinctives du sādhaka ne dominent pas les devas qui oeuvrent au sein de ces plantes et de ces bêtes, ce qui bloquerait et annulerait leur efficacité. Nos gurus jugeaient toujours les capacités des moines sivaïtes en fonction des réactions que les plantes, les bêtes et les abeilles avaient à leur égard. Ils leur suffisaient de demander à l'arbre fruitier, à l'abeille, la vache, la chèvre ou aux plantes médicinales s'ils se sentaient bien en présence d’un moine particulier ou s'ils en étaient repoussés. Car il y a deux tendances fondamentales de l'esprit instinctif : s’écarter de quelque chose ou s'épanouir en sa présence. Le conseil des aînés surveillait de près ces tendances afin qu'aucun des penchants subtils du moine qui risquerait de nuire à une plante ou une bête ne puisse se développer et éventuellement nuire à un autre moine ou inhiber la descente du darshan. 


Notre ami, le paon royal

317 C'est le paon, le plus grand de nos oiseaux, le plus intelligent de tous, qui prévient et protège nos monastères de toute intrusion de la part des autres espèces carnassières qui sont en train d’apparaître. Nous communiquons avec le paon par télépathie, comprenons son langage et émettons des sons semblables pour qu’à son tour il nous comprenne. En ce moment, nous jouissons d’un équilibre parfait entre le monde animal et le nôtre. Mais on nous dit que pendant le kali yuga, ces deux mondes s'éloigneront l'un de l'autre et seront incapables de communiquer ou de se connaître, tant les ténèbres de cette époque seront épaisses. 


Prendre part à des énergies spécifiques

318 On doit toujours veiller à laisser entièrement passer une vague  de darshan avant d’en absorber une autre. C’est grâce à cette méthode que nos Dieux peuvent résoudre tous les problèmes. C'est le darshan du lait de vache qui soulagera les maux du subconscient. Quant aux grains et oléagineux, il faut les broyer et les consommer  immédiatement pour maximiser l’efficacité de leurs huiles. Lorsqu'on les applique sur la peau en même temps qu’on les absorbe intérieurement, elles aident à donner de la force aux corps intérieurs, les mettre en rapport avec le corps physique et leur permettre de rayonner dans celui-ci. Sinon, ces corps intérieurs ont tendance à rester suspendus dans le monde astral au-dessus de lui. 


Nourriture physique et spirituelle

319 Les nouveaux sadhakas entrant au monastère jouissaient d’une attention particulière quant à leur régime alimentaire jusqu'à ce qu'ils puissent y appliquer leur propre intuition. Lorsque venaient des visiteurs en quête d’enseignements et de conseils, on leur donnait toujours du lait, des fruits et des herbes aromatiques imprégnés de darshan dont ils avaient besoin pour stimuler et faire avancer leur sens des responsabilités au-delà de nos murs. Ainsi, tandis que le darshan pénétrait la nourriture,  se déversait l'essence du sivaïsme. De temps à autre, certains d’entre nous, grâce au lait de chèvre, de vache ou grâce au fruit d’un arbre, recevaient un pouvoir divin qui les introduisait aux arts de la magie. 


Les qualités extraordinaires du miel 

320 L'abeille qui produit le miel est d'une grande valeur, car son miel recèle la mémoire de nos planètes d'origine et la santé de tous les corps qui ont existé sur cette planète. Elle nous donne la connaissance nécessaire à la préservation de sa culture, nous montrant surtout ce que font les grands devas sur le plan causal pour développer et diffuser le darshan, ainsi que de préserver la mémoire de l’époque où nous vivions tous dans d’immenses grottes sur les illustres planètes d’où nous venons. 


Pouvoirs conférés par la nutrition 

321 Notre Dieu Śiva peut transmettre toute la connaissance du sivaïsme lorsque le lait de la vache est consommé correctement. Cependant, c’est notre Dieu Skanda qui transmet la connaissance des voyages interplanétaires effectués mentalement par le lait de chèvre et le miel, s'ils se consomment selon les śāstras, à jeun, et en permettant à leur digestion de s’accomplir totalement avant de consommer autre chose. De même, les légumes, les fruits, les graines et les noix cultivés selon les instructions de Dieu Umāgaṇeśa, transmettent la force physique, le synchronicité et l'abondance à nos monastères, ainsi que le pouvoir de disséminer le darshan et la véritable connaissance qui ne s’évanouit pas, de mentalement anéantir les obstacles pour autrui et d’ajuster en grande mesure leurs préoccupations mondaines selon les plus hauts principes de dharma. 


Discerner les différentes sortes de darshan

322 C'est un art et une capacité acquise pour certains d'entre nous de distinguer les différents types de darshan et de connaître pour chacun son sens, son objectif, et à qui il se destine transporté par nos Dieux dans les divers véhicules que j'ai décrits. Il se peut que le darshan qui s'écoule en grande abondance de notre temple, de Dieu Śiva Lui-même, soit dirigé vers un seul individu, qui éprouverait alors un bien-être immense. Cette capacité de savoir distinguer nous vient du Dieu Umāgaṇeśa. Elle consiste à savoir interpréter les ondes successives de darshan provenant des plus hauts plans de l'existence. 


Herbes et potions qui fortifient les corps intérieurs

323 Les herbes médicinales et aromatiques sont à la base du pouvoir des fibres de nos corps de connecter le physique au corps astral. Celui qui consomme de telles herbes et leurs potions peut facilement tolérer les changements physiques pendant toutes ses vies, car il porte en lui, dans son corps astral, la fibre développée par l’herbe qu’il a mangée tandis qu’il transite d'un corps physique à l’autre, affinant ainsi le corps physique pour qu'il soit précis et attentif à ses ordres. 


Les nombreux visages de la kuṇḍalinī 

324 Les corps fibreux dans lesquels nous vivions après notre arrivée ici étaient structurés comme une feuille sur un arbre, l'énergie liquide de l'arbre coulant dans ses veines. Le noyau de ce corps-là était structuré de la même manière que les branches d'un arbre, ce qui aujourd’hui dans nos corps animaux se représente par ce que nous nommons “os”. Ce type de corps, notre corps originel, résultait de la force centrale de notre être, la kuṇḍalinī, et de l'absorption d'essence de plantes, de fruits et de fleurs, et était capable de voler dans l'atmosphère, comme cela se fait encore aujourd'hui dans les mondes astral et causal. À l'heure actuelle, dans ces corps faits de matière animale, nous n’avons plus que la force kuṇḍalinī, et c'est tout. Lorsque celle-ci est bien équilibrée dans son flux et reflux, la nature de l’individu tout entier devient lisse et se transforme. Durant la nuit du kali yuga, la kuṇḍalinī ne sera plus le paon volant, mais apparaîtra comme un serpent endormi dans une grotte, ne levant la tête que par moments, gardant vivant un semblant de connaissance intérieure afin que tout ne soit pas oublié dans le grand rêve des ténèbres. 


Kali yuga : problèmes et solutions

325 Lorsque la plupart des problèmes surgiront par un système nerveux humain composé d’instincts animaux, à la fin du kali yuga, alors que pointe le Sat Śiva Yuga, la force kuṇḍalinī s'éveillera à nouveau en même temps, chez tous les êtres, et beaucoup plus tôt chez certains selon le degré de leur égarement volontaire pendant la somnolence  et selon leurs efforts vers des pratiques et des disciplines destinées à éveiller au plus tôt cette force primitive. À l'aube du Sat Śiva Yuga, nous dit-on, les hommes redeviendront bienveillants les uns envers les autres, parce qu'ils verront plus facilement ce qu’il y a de profond en chacun. Calmes, créatifs, inébranlables et pleins d'amour, perspicaces et perceptifs, alors qu'ils se réveillent en masse du sommeil du kali yuga. Ceux qui s'éveilleront avant les autres porteront le même message à tous. 


Au fur et à mesure que le kali yuga se répète

326 La situation à la fin du kali yuga sera la même qu’à présent. Au moment où j’écris, nous vivons à l’époque où le dvāpara yuga se transforme en kali yuga. Donc elle ressemble à l’époque où le kali yuga se transformera en Sat yuga. Beaucoup de choses se passeront de la même façon. Il y a cependant une différence importante. Ici, nous anticipons les nuées obscures de l’avenir, et le sommeil qui menace. Mais pendant cette autre période de changements profonds, la lumière du soleil devient visible et le réveil est proche. Pendant le kali yuga, lorsque sommeille la force primitive, chacun vivra son propre rêve et ne pourra pas comprendre celui de son voisin, tant son trouble sera profond.

bottom of page