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Manuscrits lémuriens

Origines, histoire et destin de l’humanité

Satguru Sivaya Subramuniyaswami

Les Manuscrits Lémuriens proposent une cosmogonie nouvelle, surprenante et pleine de sens pour tout cherchant spirituel. Cette traduction est le résultat d'un travail collaboratif entre le monastère hindou de Kauaï, à Hawaii, et Murielle Mobengo poète et traductrice.

Chapitre 10 


Domaines de service 

127 Dans chacun de nos monastères, il y a quatre domaines de service, et en leur sein, nos experts et artisans travaillent, servent et forment les jeunes Lémuriens selon notre culture. Une grande partie de notre travail consiste à éduquer les Lémuriens pour qu'ils se souviennent de leur héritage et leur culture, alors qu'ils passent par les liens de l'instinct animal, qu'ils affinent leurs corps et commencent à nous ressembler mieux, soit: être comme ils étaient à l'origine. Ainsi, chaque monastère est une vaste université où l'on enseigne tous les domaines de l'art, de la culture et de la science, des configurations de voyage et de communications interplanétaires. Nous nous préoccupions du maintien la culture et de la diffusion constante des rayons cosmiques. Nous y entraînons même les animaux avant qu'ils ne libèrent l'âme qui habite leurs corps. Nous nous servons d’un certain langage pour communiquer avec la bête, avec l'âme qui y habite. Les impressions des connaissances ainsi acquises seront transmises lors de leur prochaine naissance dans un corps lémurien.


Tenir bon l’harmonie et la coopération dans les monastères

128 Il y a plusieurs milliers d'années, nous nous sommes rendus compte que lorsque nous avons commencé à éprouver le feu en nous immergeant en la chaîne animale de naissances et de morts charnelles, nous perdions le contact avec notre culture à chaque retour dans un corps humain. Nous qui étions toujours en nos corps d'origine nous mirent à nous regrouper en structures semblables à celles que nous avons aujourd'hui, pour rester en communication étroite et constante avec nos Mahādevas (grands dévas, soit Dieux) dans un effort interminable pour guider l'âme vers la manifestation humaine, toujours dans un corps de chair mais à chaque fois mieux apte que nos corps d'origine à résister aux forces vibratoires des dvāpara et kali yugas et à les traverser. Nous devons sans trêve former les âmes jeunes et moins jeunes. Chaque Lémurien sādhaka entrant au monastère est formé dans ses quatre premiers cercles à la compétence personnelle qui lui convient le mieux, en philosophie et dans les arts et sciences intérieures, selon la lignée d'où provient son corps.


Quand les sādhakas quittaient le monastère

129 Quand de temps en temps, un sādhaka quittait définitivement le monastère, nous nous arrangions pour qu'il s'accouple afin que l’espèce se perpétue. Plus tard, il pourrait devenir enseignant et former les jeunes pour entrer très tôt au monastère comme sādhakas. Cette formation avait lieu dans leurs propres demeures. Nous emmenions régulièrement  ces enseignants loin de leur famille pour les former à diffuser le savoir à tous ceux qui vivaient aux alentours du monastère. Ils sont les éducateurs de notre temps. Le monastère, leur université, leur fournit une diffusion systématique des connaissances qu'ils propagent, d'abord à leur famille immédiate, puis à tous ceux qui les écouteront.


Diverses voies de service

130 Au sein même du monastère, les Lémuriens étaient toujours de sexe masculin, et on choisissait ceux qui ne s'étaient jamais accouplés. Ils accomplissaient toutes les tâches, les cérémonies et l'enseignement de notre culture complexe et profonde. Ils construisent les habitations, font les réparations, mais ils ne cultivent pas notre nourriture ni ne la récoltent. Ceux qui s'accouplent et produisent l'espèce cultivent la nourriture. Les âmes plus âgées et plus avancées mènent des recherches scientifiques et font progresser la culture grâce aux ajustements constants qu'ils font au sein de la culture-même par le biais de nouvelles découvertes alors que les forces de ce yuga s'affaiblissent et que pointent celles du prochain. Ces moines, prêtres scientifiques, dont certains sont eux-mêmes Lémuriens sont hautement vénérés par nous et leurs homologues sur d'autres planètes.


Les Lémuriens porteurs de darshan

131 Chaque fois que la configuration planétaire était en ligne droite, les Lémuriens quittaient le monastère —cette fois-ci non incognito, contrairement à ce qu’ils faisaient habituellement en tant que porteurs du divin darshan— et défilaient festivement à travers la campagne comme nous le faisions sur beaucoup de nos planètes avant d'arriver ici. Ainsi, les rayons cosmiques qui émanaient de notre temple et qui étaient soutenus par le monastère dont ils faisaient partie et étaient diffusés tout à travers la campagne environnante par les mouvements mentaux des moines, soutenaient l’intégrité de toute la communauté. Et tout ceci à partir de ce centre unique: notre temple. Parfois, le darshan ne pénétrait pas assez profondément dans certaines zones de l'esprit instinctif qui se développaient tandis qu’ils sortaient du règne animal pour revenir à la forme humaine. Pour contrecarrer cette force entrant dans le royaume humain, nous envoyons des moines incognito dans ces régions pour qu'ils soient eux-mêmes le temple et canalisent un assaut de rayons cosmiques dans ces régions mentales, stimulant et transformant ainsi la nature même des énergies qui y avaient cours, affinant ainsi ce segment de la population. On forme ces porteurs du darshan à cet effet et à ce service. Ils sont particulièrement robustes et habiles, bien informés et sages, et sachant se méfier pour ne pas être capturés par les forces-mêmes qu'ils sont chargés de réorienter. Ces porteurs du darshan apparaîtront à travers tous les yugas sous forme humaine, disent nos prophètes, pour stabiliser la foule des âmes capturées dans le bourbier des émotions charnelles et leur rappeler leur héritage divin.


Absence de penchants personnels

132 Entrant dans un monastère Lémurien, le jeune sādhaka se présente. Il n'a ni motivation personnelle ni idée prédéterminée, si ce n'est qu'il se présente pour servir. Il arrive qu'un jeune vienne et préfère un type de service à un autre. On ne l’accepte pas et on l’envoie chez lui pour la formation de sādhaka potentiel qui y est offerte. Chacun sur cette Terre y est venu pour servir notre Mahādeva selon le grand plan divin et pour réaliser l’objectif de notre venue sur cette planète qui contient le feu, la Planète du feu. Curieusement, la seule chose que nous ne savions pas en arrivant était que le feu qui tisonnerait notre évolution serait l'obtention éventuelle d'un corps semblable au corps originel par le biais du règne animal, un corps contenant du feu.


Initiation aux affectations au plan intérieur

133 Il y a ici une joie volontaire, une jubilation d'enfant dans l'émerveillement et le bonheur. Chaque âme, retournant lentement à travers les flammes du feu vers le Soi, obtiendra la permission de quitter la planète et d'accéder aux autres, ce qu’elles ne peuvent pas faire sans avoir atteint une certaine maturité. Par conséquent, lorsque chaque moine apprend quel sera son domaine de service, il vit en ce domaine, et ne le quitte plus jusqu’à ce qu'il le mérite, en vertu de son âge. Car après le quatrième cercle de sa formation (et il fut choisi par son artisan dans son septième cercle au monastère), son guru le charge de tâches intérieures et l'autorise à oeuvrer dans les strates de l'espace mental, un don considérable qui ne s’octroyait qu’après initiation. Certains de nos gurus ont déjà donné 18, 20 ou 25 initiations, ou divers degrés d'affectation sur les plans subtils. De puissants gurus comme ceux-ci donnent à leurs moines la responsabilité du rayon cosmique spécifique qui imprègne le temples de chacun de leurs monastères, stabilisant ainsi les divers flux mentaux. Leur guru leur enseigne de façon complexe, privée et personnelle.


S’accorder, coopérer et oeuvrer tranquillement

134 Que le moine ait été initié ou non est évident, car les initiés sont ceux que l'on ne remarque pas, les absents. Ils ne se distinguent jamais des autres, mais se fondent et s'effacent imperceptiblement dans le milieu. C’est dans une activité subtile et un service toujours de plus en plus important qu’ils sont formés et impliqués. Ainsi, ce grand sacerdoce d’âmes lémuriennes, travaillant ensemble sur de multiples niveaux de flux mentaux complexes, canalisent les rayons cosmiques et les émanations du Soleil central, stabilisant tous les peuples de la Terre par la diffusion constante de ce darshan.


Gurus des groupes intérieurs

135 Nos gurus de cette époque habitent soit des corps lémuriens, soit des corps originels. Ils faisaient partie des guides qui nous ont amenés sur cette planète il y a des milliers de cercles. Certains dirigent cinquante monastères et temples, ou davantage encore, d'autres en dirigent dix ou cinq, tous fonctionnant selon un schéma semblable à celui que je suis en train de décrire. Chacun de ces monastères contenait un groupe bien formé qui accomplissait ses tâches de manière tellement admirable que la campagne environnante vivait en paix et protégée des forces imminentes de l'époque à venir.


Transfert des liens familiaux au guru

136 Dans ces monastères, on jouait beaucoup et une atmosphère joyeuse régnait constamment. Comme l'émotion du troupeau se manifestait à travers les Lémuriens, à l’inverse de la communauté environnante, les moines cherchaient à se détacher des longues serpentines de force qui les enserraient dans l'atmosphère psychique de la famille qui produisit leurs corps. Pour ce faire, ils s’évertuent en eux-mêmes à réattacher cette force au guru et au Mahādeva. Une fois cela fait, ils étaient calmes, contents et joyeux dans la nouvelle ambiance des radiations cosmiques, tellement que parfois, ce choc joyeux fut difficile à supporter. Ils prenaient soin de ne jamais attacher ces serpentines de force, ou toute partie de celles-ci, à un autre moine, qu'il soit leur artisan ou simplement un homologue provenant du même troupeau qui engendra leur corps. Telle était la seule discipline spirituelle et tout à fait personnelle à laquelle le nouveau sadhaka devait s’appliquer. On lui dispense une formation complexe pour l'aider à remplacer ces liens psychiques de force ombilicale desquelles il doit se détacher puis réattacher à son nouveau lieu de service.


Précipiter une joie sublime

137 On le corrigeait et on le formait afin que les  pulsions animales ne s’éveillent pas en lui. C'est pourquoi les artisans et les experts tous les domaines de nos monastères assument toujours les responsabilités pour leurs apprentis, de sorte que cette expression constante de joie enfantine découle sans cesse et qu'aucune émotion animale ne puisse donc surgir en l'un des Lémuriens du monastère, ce qui inhiberait fortement la diffusion des rayons cosmiques. Ce sont les dévas eux-mêmes,  si on leur demandait de manière appropriée, qui généralement, rattachaient tout de suite les liens psychiques familiaux au guru et au Mahādeva.


Reporter les louanges et le respect

138 On accordait respect et révérence au moine lémurien en raison de ses accomplissements dans l'un ou l’autre des quatre domaines de service, et de sa capacité à former ses apprentis à faire de même, car c'est ainsi qu'un seul guru pouvait acquérir nombre de monastères, en envoyant ces moines accomplis dans un autre voisinage, pour reprendre le même schéma. Comme c'était la coutume, personne n'acceptait ni respect ni louanges, bien qu'ils soient donnés librement, car on estimait qu’ils bloqueraient leur accès direct à l’esprit du Mahādeva. Ils disaient : "Que le lion soit et fasse son travail. Si vous caressez ainsi le lion, il délaissera son travail, aura faim et votre main sera peut-être trop proche des crocs". La plupart des histoires qu’on racontait s’accordaient avec l’instinct du troupeau et avec celui des espèces animales d’où provenaient les corps lémuriens.


La formation - l'effort principal du guru

139 Le guru réétablissait les artistes et artisans dans d'autres monastères pour plusieurs cycles afin qu’ils en forment d'autres, et nos prophètes disent que ce système d'apprentissage de la diffusion des connaissances sera préservé par les habitants de cette planète tout au long du kali yuga. Le guru s’occupait principalement du noviciat des nouveaux sādhakas, de leur diffuser la connaissance nécessaire à l’accomplissement de leur destinée, de les aider grandir jusqu’à ce qu’ils arrivent au Soi, et leur accorder cette grâce, pouvoir officier avec efficacité, soit pouvoir contacter notre Mahādeva qui inspire et guide l’espèce à se perpétuer jusqu’au prochain yuga. Nous évitons à tout prix que les moines lémuriens n'acquièrent des connaissances trop diverses qui extérioriseraient l’esprit. Ce genre d’érudition, nous la laissons aux Lémuriens qui vivent dans l'esprit dualiste et donc, extériorisé, et n'entrent pas au monastère. "Ceux qui s'accouplent apprennent beaucoup de choses, mais aucune à la perfection", a récemment observé notre guru.


Deux voix : celle du guru et celle du Mahādeva

140 Nos gurus sont ordonnés par le Mahādeva pour veiller au bon fonctionnement du temple et du monastère. Cette ordination a eu lieu sur la planète d’origine du guru. Bien que le temple proprement dit soit la demeure de la voix du Mahādeva et de ses aides célestes, le monastère lui est la voix du guru qui oeuvre dans les régions subtiles de l’esprit. Dans chaque monastère qu'un guru possédait par le fait qu’il l’administrait intérieurement et extérieurement, il y avait un autre temple à côté du temple du Dieu où sa voix résonnait.§

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