Manuscrits lémuriens
Origines, histoire et destin de l’humanité
Satguru Sivaya Subramuniyaswami
Les Manuscrits Lémuriens proposent une cosmogonie nouvelle, surprenante et pleine de sens pour tout cherchant spirituel. Cette traduction est le résultat d'un travail collaboratif entre le monastère hindou de Kauaï, à Hawaii, et Murielle Mobengo poète et traductrice.
Chapitre 17
Le mur du monastère
210 Les aînés brahmachari des familles de nos communautés forment les jeunes hommes à la vie de sādhaka à l’intérieur de nos monastères et viennent même vivre avec nous en sadhakas quelques temps chaque année pour développer en eux la puissance nécessaire pour perpétuer la mission et former les jeunes brāhmins. Lorsque ceux-ci entraient au monastère, ils n'étaient pas tenus de pratiquer les austérités comme l’étaient les brahmachārī entrant à un âge plus avancé. Pour eux, la plus grande des austérités était de vivre loin de leur famille. Les membres de familles étaient fortement attachés l’un à l’autre, et les tubes odiques et psychiques semblables à des cordons ombilicaux reliant le jeune sādhaka brahmane à sa mère ne se dissolvaient qu’à sa pleine maturité physique à environ vingt-quatre ans.
Comment des groupes sivaïtes distincts se formeront
211 Nos prophètes disent que durant le kali yuga, on pratiquera de grandes austérités et que les groupes les pratiquant se concentreront chacun sur un aspect distinct du sivaïsme et chacun de ces groupes dans le monde physique formera son homologue dans le monde astral qui assistera les membres des groupes du monde physique. Ces facettes du sivaïsme porteront chacune leur propre nom et entreront parfois en conflit les unes avec les autres. Si toutes les austérités étaient les mêmes, tous se ressembleraient mais les forces changeantes du kali yuga ne le permettront pas. Ce yuga est impitoyable et la très grande austérité sera pour nous sera d’y passer d’un bout à l’autre et d’en ressortir au Sat Śiva Yuga triomphants, nous dit le Dieu du monde causal.
Diminution des tubes psychiques
212 Bien que notre régime alimentaire ressemblait beaucoup à celui des monastères lémuriens, les brahmachārīs qui autrefois s’étaient beaucoup accouplés avec beaucoup de partenaires différents (et qui normalement n'auraient pas été admis au monastère, sinon que trop peu étaient enclins à se présenter) changèrent leur régime alimentaire de prasādam lémurien pour se rendre dans les amples jardins du monastères pour y cueillir plantes et légumes poussant au-dessus du sol, et à les consommer peu de temps après. On a découvert que grâce à cette méthode de consommer toute suite après la cueillette, le corps pouvait facilement absorber la force vitale de la plante. Ainsi, le corps physique se revitalisait et les tiraillements des tubes psychiques qui les reliaient à chacun des partenaires d’autrefois diminuaient. Cette revitalisation du corps physique, son ensoleillement extérieur, ainsi que la pratique de la solitude et l'inhibition de la parole faisaient disparaître les enchevêtrements psychiques qui dévitalisaient le corps physique et empêchaient le corps du monde astral de guérir.
Consommer tout de suite après la cueillette
213 Ces diverses types d'herbes et légumes doivent se consommer tout de suite après qu’on les a cueillis et trempés dans ces huiles épicées que l'on tient dans une petite gourde. La posture à adopter pour ainsi se nourrir était de s’accroupir, les genoux sous les bras, ce qui libérait le système digestif et facilitait le transit intestinal. On pouvait aussi s’agenouiller. Une fois le morceau cueilli, trempé dans l’huile épicée et absorbée, ni trop vite, ni trop lentement, on le mastiquait, tout s'efforçant mentalement de faire monter jusque dans la tête la force vitale de la plante. On pratiquait cette forme d'alimentation généralement juste avant le coucher du soleil, après que les feuilles et les légumes aient absorbé les rayons du soleil tout au long de la journée. Il restait généralement assez de jour pour pénétrer le corps et ouvrir les pores afin que les rayons solaire et la force vitale de la plante se rejoignent et fusionnent. Jamais nous ne nous nourrissions quand il faisait trop sombre pour se déplacer aisément et vaquer à nos activités journalières. L’on considérait comme véritable régal que de cueillir et consommer tout juste après une averse ou pendant la pluie.
Des plantes pour tous les maux
214 Notre huile épicée, où l’on trempe chaque bouchée, était aromatisée avec des plantes, parfois des substances piquantes, qui revigoraient le corps. Tous ceux qui pratiquaient cette sādhana étaient tellement proches intérieurement des médecins chercheurs du monde astral qu'ils finissaient par savoir la quantité exacte d’herbes, épices et de légumes à consommer pour guérir leurs maux ou simplement garder la santé. Ces dévas de nos jardins avaient été bien formés pour aider les brahmachārīs à se défaire des enchevêtrements psychiques et des adversaires mentaux, chose for nécessaire lorsque ces brahmacharis redevenaient brāhmins dans nos temples. Nombreux étaient les sādhakas brahmachārī qui recevaient durant leurs rêves des instructions célestes à propos de ce qu'ils devaient récolter dans leur milieu nutritif, où on les voit assis au centre sur une petite planche, des huiles épicées dans une main, cueillant avec l'autre et mangeant immédiatement, en même tant que les rayons du soleil inondent leur tête et leur dos ou leur poitrine.
Le mur dans les mondes physique et astral
215 Les murs autour de nos monastères étaient hauts et bien protégés par des anges gardiens de notre monde astral. Ce n'est qu'en étant premièrement admise au monde astral qu'une personne demandant le statut de résident permanent pouvait être admise au monastère. Les moines et les nouveaux arrivants qui cherchaient à devenir moines s'asseyaient près du mur, à l'extérieur, et notre ordre de dévas subtils observaient soigneusement leurs allées et venues astrales.
Supplier d’être admis
216 La nuit, pendant qu’ils dormaient, les moines voyageant d’un monastère à l’autre retournaient souvent dans leur monastère d’origine. Jusqu'à ce que cette activité cesse, ils n'étaient pas autorisés à entrer dans le nôtre. Ce n'est que lorsque, pendant leurs heures de sommeil, ils cherchaient à entrer dans le nôtre, et étaient admis pour la première fois dans notre monastère au Deuxième monde, ayant en même temps reçu les bénédictions et approbation du Troisième que le groupe des aînés de notre monastère du Premier étaient autorisés à les accueillir. Nous devons être très stricts quant à admettre des novices et certains restent de nombreuses lunes au pied du mur. On les entend psalmodier et converser avec les dévas, priant d'être admis et confiant à l’ordre subtil du Deuxième monde de quelle manière ils serviront le monastère et porteront le darshan si ce privilège leur est accordé, présentant leurs compétences et essayant de mêler leur force subtile à celle du monastère.
Ceux qui ne cherchent pas à entrer
217 Deux sortes de moines s’asseyent près du mur : ceux qui cherchent à entrer et ceux qui ne font que passer d'un monastère à l'autre, qui s'arrêtent et se reposent un moment pour se nourrir et absorber le darshan. On les reconnaît ainsi: ceux qui demandent l'entrée au monastère à l’ordre dirigeant de dévas du Deuxième monde, on les voit assis ou debout près du mur, y faisant face, psalmodiant et conversant mentalement avec ces dévas, demandant de l'aide et du soutien pour une entrée prochaine. Ceux qui ne font que passer se tiennent debout ou assis, dos au mur, face à la campagne, psalmodiant et discutant les uns avec les autres, se baignant de soleil et de darshan et profitant du prasādam qu’on leur sert à intervalles réguliers. Ils entonnent parfois des chansons racontant leurs voyages, les activités du monastère d'où ils viennent et de celui où ils vont et ignorent courtoisement ceux qui font face au mur.
Converser avec ceux qui sont près du mur
218 Un seul membre du groupe des aînés était autorisé à s’entretenir avec eux, à subvenir à leurs besoins, servant d’intermédiaire entre eux, le groupe des aînés du monastère et les dévas du monde astral. Les autres moines résidents permanents n’appartenant pas au groupe des aînés lorsqu’ils sortaient du monastère ou y rentraient et se trouvaient près du mur, s’entretenaient avec eux, leur souhaitant une chaleureuse bienvenue, louant le monastère et leur indiquant combien ils y seront heureux une fois qu’ils en feront partie. Ils leur disent qu'ils espèrent sincèrement que les dévas du monde astral leur permettront d'entrer bientôt. Lorsque leurs allées et venues pendant le sommeil sont minimales et centrées sur le monastère où ils essaient d'entrer, les dévas du monde astral commencent à les prendre au sérieux, sachant pertinemment qu'une fois entrés, ils collaboreront avec eux pendant le sommeil et ne chercheront pas à s'échapper du monastère et ramener ainsi des forces du monde extérieur contraires et devoir ensuite se heurter péniblement aux anges gardiens du mur et subir les sévères tapas qui s’imposeront pour corriger ce comportement mental et astral.
Les anges féroces gardant le mur
219 Nos murs prodigieux servent aussi de frontières psychiques. Les gardes du monde astral peuvent tourmenter un intrus jusqu’à plusieurs mois après son intrusion et il saurait très bien qu'il ne doit plus chercher à s’y faufiler. Ces gardiens sont forts et féroces, bien formés dans le monde astral même et il n'est pas rare que des dévas du monde astral permettent à un sādhaka d'entrer parce qu'il était peut-être envoyé par le guru, mais les gardiens s'y opposaient car ils pouvaient voir que, bien qu’il ne s’éloignait pas du monastère durant son sommeil, car la force vibratoire en lui et autour de lui ne réhaussait pas celle du monastère, mais était autre. On voyait donc ces gardiens grogner et s'opposer à son entrée. Les dévas du monde astral et le sadhaka se faisaient face d’un côté et de l'autre du mur sans pouvoir s’approcher l’un de l’autre. Les dévas psalmodiaient mentalement en sa direction, le suppliant d'ajuster ses pensées, ses émotions, son être-même pour qu'il soit digne d’entrer et que les souhaits du guru soient réalisés.
Distanciation sociale
220 De temps à autre, des moines assez âgés s'approchaient de l'enceinte du monastère, y faisaient face et philosophaient profondément, racontant aux sādhakas se tenant de l'autre côté du mur leurs voyages intergalactiques, pour les instruire au sujet des recherches courantes, de leurs méthodes et au sujet des activités en cours dans le monastère où ils cherchaient à entrer. Lorsqu'un discours débutait de l’intérieur du monastère, ceux qui se trouvaient à l’extérieur s’empressaient de venir à l’ouverture d’où venait la voix. Mais toutefois, ils respectaient notre protocole de ne jamais se tenir à moins d’une distance définie comme ceci: si une personne et l’autre levaient chacune un bras vers l’autre, le bout de leurs doigts se toucherait à peine. Cette distance était nécessaire pour préserver la coquille autour de l'aura de chacun, afin que leurs auras ne s'entremêlent pas, ce qui drainerait la force de l’une vers l'autre, inhibant la tâche divine qui nous incombe à tous dans nos monastères en cette heure difficile où le kali yuga pointe. Dans nos esprits subtils, on peut déjà voir s’approcher ses ombres.
Guerres dans le Deuxième et le Premier mondes
221 Nos prophètes sont loquaces quant à nous fournir des informations sur la façon dont le kali yuga nous interdira de quitter notre planète et mettra fin à nos voyages à travers notre galaxie et même à travers les autres. Ils racontent comment notre planète se trouvera isolée pendant le kali yuga si bien que, parfois, au Deuxième monde, viendront des guerres terribles entre les peuples prisonniers des forces belligérantes, et qu'à d'autres moments, dans le Premier monde, des forces semblables s'affronteront, envoyant rapidement ceux qui s'y trouvent dans le Deuxième monde si bien que parfois, il y aura plus d’habitants dans le Deuxième monde que dans le Premier. Mais vers la fin du yuga, il y en aura au contraire davantage dans le Premier monde que dans le Deuxième. Et ce ne sera qu’alors que des âmes extragalactiques se se rendront au Deuxième monde de notre planète, y vivront et aideront à faire les ajustements nécessaires à ce moment-là dans les Deuxième et Premier mondes pour qu’arrive et s’épanouisse le Sat Śiva Yuga.
Protéger les sites sacrés
222 Nos prophètes prévoient que longtemps après que nos monastères auront disparu, et même tout au long du kali yuga, nos dévas gardiens bien formés continueront à protéger ces mêmes régions où ils existaient, harcelant et tourmentant tous les intrus, et que seuls des mantras secrets permettront aux anciens moines de notre époque d’y pénétrer sans avoir à affronter le gardien du mur. Ils disent en outre que tous les résidents du monastère sous leur garde seront autorisés à aller et venir dans cet endroit de la Terre, même à la fin du kali yuga, sans tourment ni enchevêtrement, ni frustrations mentales et émotionnelles que ces puissants Dieux, comme on les appellera alors, peuvent induire pour protéger le précieux rayonnement de darshan que chacun de nos monastères génère et qui est maintenu fermement sur Terre et à travers la Terre et enfin, accroché à une montagne de l’autre côté de la planète.