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Manuscrits lémuriens

Origines, histoire et destin de l’humanité

Satguru Sivaya Subramuniyaswami

Les Manuscrits Lémuriens proposent une cosmogonie nouvelle, surprenante et pleine de sens pour tout cherchant spirituel. Cette traduction est le résultat d'un travail collaboratif entre le monastère hindou de Kauaï, à Hawaii, et Murielle Mobengo poète et traductrice.

Chapter 15


L’ordre secret des maîtres

184 Ce ne sont pas tous les gurus qui possédaient un monastère. Certains se regroupaient pour assumer d'autres fonctions. D’ailleurs, nos encyclopédies ākāśiques en font brièvement état. Mais certains fascicules révèlent l’existence d’un ordre tellement secret que même les êtres des plans subtils ignoraient sa présence, sauf ceux qui en qui en faisaient partie, bien entendu. Ces petites brochures, habilement rédigées et soigneusement conservées dans l'ākāśa, expliquent les activités de nombreux gurus qui possédaient de vastes monastères durant le tretā yuga, mais qui aujourd’hui œuvraient d'une toute autre manière. Chacun a ses propres pouvoirs à lui, les siddhi, et les utilise à bon escient pour le bien de tous les habitants de la planète.


Ṛishis de tous les milieux 

185 Chaque guru était très individualiste. Certains ne prenaient en charge qu'un ou deux disciples. Les autres étaient solitaires. Ils ne se regroupaient pas, mais se répartissaient de façon égale sur la surface de la planète. Cependant, ils se comportaient et vivaient de la même façon. Ils n’y avait aucune routine dans leur vie et ils se déplaçaient librement par le monde entier. Mais ils suivaient un code de sannyāsin très strict, plus strict encore que tout autre ordre. Ce sont eux qui établirent les systèmes de castes, créèrent certaines langues ou bâtirent des temples consacrés aux Dieux. Certains de ces ṛishis étaient des mendiants, d'autres étaient rois du côté de la planète qui ne diffusait pas le darshan par le biais de monastères, et d'autres encore devenaient courtisans et fous du roi. On les retrouvait dans tous les milieux, ces gurus magnifiques, qui ne se reconnaissaient qu’entre eux. Grâce à leurs formidables pouvoirs télépathiques, ils se réunissaient en conseil très souvent, dans une région du monde astral qui leur appartenait. Chacun est extrême dans ses actes. Ils étaient solitaires, mais très actifs et passionnés par leur travail. On les aimait, on les adorait, ou bien on les craignait. À la fin du tretā yuga, après la dissolution de leurs monastères, leur but était d'établir de nouveaux modèles et de créer des systèmes innovants. Ils sont assistés du monde causal et persisteront tout au long du kali yuga, vivant, mourant, vivant à nouveau, se déplaçant de corps en corps, connus de bien des gens qui ressentent leur existence au hasard des corps où on le trouve.


Agents secrets du Dieu Subramaniam

186 Certains faisaient de la magie. D'autres pourraient matérialiser un corps physique et sortir du monde astral, se déguiser en moines dans un des monastères, châtier durement l’un des membres, aller derrière un pilier et disparaître. Un autre sculptait tranquillement une petite statue, puis la mettait debout et la faisait grandir. De cette façon, ils faisaient les choses à l'envers. Par exemple, il y avait un jeu psychique qui consistait à savoir la longueur des chevilles qui ne ressortait d’une boîte que partiellement. Au lieu de jouer le jeu comme prévu, en cassant les bâtons les plus longs, l'un de ces ṛishis les cassait tous. Ou bien, un autre donnant une leçon, s’adonnait longtemps à tisser un tapis débordant de détails, puis tout aussi patiemment, le défaisait jusqu'à ce qu'il n’en reste plus que des fils. Certains d’entre eux seront ceux qui, pendant le kali Yuga, établiront un système de réincarnation qui sera complet et bien organisé. Chaque groupe de rishis collaborera avec tous les autres en fonction de leur mentalité. Chaque individu coopérait directement avec Dieu Subramaniam pour établir de nouveaux modèles. Tous étaient ses agents en une naissance humaine. Ils formaient un ordre du kuṇḍalinī, et le fait que leur existence était secrète en détenait le pouvoir.


Ajustements pour pérenniser la culture

187 Ils ne se sont jamais rencontrés sur le plan physique, car la kuṇḍalinī de chacun est si forte que s’ils se rencontraient dans le monde physique, elle s'intensifierait tellement qu’elle attiserait prématurément la kuṇḍalinī de tous alentour. Si, pour remplir une certaine mission que Dieu leur a confiée, l'un de ces ṛishis avait besoin de la pleine puissance de l'ensemble du groupe, le darshan se manifestait en lui comme une avalanche, non comme le darshan doux, fluide et durable, mais comme le feu perçant du darshan ; et ainsi cette compagnie de rishis mystiques et sivaites se déplaçaient furieusement à travers les centaines de milliers d'années, voyageant d'un yuga à l'autre, transformant tout ce qui devait l’être magistralement, aux moments opportuns, pour pérenniser la culture, la vie sur cette planète et soutenir les missions de tous les êtres.

Ces rishis voyageant furieusement à travers l’univers n’étaient autres que les dirigeants-mêmes qui, en des ères lointaines, amenèrent les êtres sur cette planète dans leurs corps éthériques. Ces rishis reçurent leur formation et firent leur sādhana hors de notre galaxie pour se préparer à cette mission éprouvante. Ils étaient ceux qui connaissaient la nature et la qualité de chacun des quatre yugas et ce qui y était en jeu. 


Les anciens guides de l'humanité 

188 Ces rishis voyageant furieusement à travers l’univers n’étaient autres que les dirigeants-mêmes qui, en des ères lointaines, amenèrent les êtres sur cette planète dans leurs corps éthériques. Ces rishis reçurent leur formation et firent leur sādhana hors de notre galaxie pour se préparer à cette mission éprouvante. Ils étaient ceux qui connaissaient la nature et la qualité de chacun des quatre yugas et ce qui y était en jeu. Ils étaient les premiers à prévoir les changements et le déclin qui auraient lieu pendant le tretā yuga, et des difficultés qui s’annonceraient. Ce savoir était précieux et fut tenu secret, car au cours des trois premiers yugas, il fallait qu’un certain contentement demeure chez les âmes habitant la Terre qui étaient incapables de concevoir que la vie et l'existence fussent autres que satisfaisantes. Ces ṛishis ont comme tâche de conduire tous les êtres méritants de cette planète vers le Sat Śiva Yuga. Ainsi, ils accomplissent leur mission.


Se répartir globalement

189 Certains d'entre eux gèlent leur corps au fond  des grottes de montagne dans les zones glaciaires de la planète et deviennent une centrale électrique pulsée de darshan constant qui rayonne pour fortifier leur darshan individuel dans un autre corps qu'ils habitent. Au début de ce yuga, ils vivaient haut dans toutes les zones montagneuses de la planète, si bien que lorsque vint la condensation de notre atmosphère et se formaient de grandes masses d'eau que nous ne pouvions pas traverser, ils étaient bien placés pour œuvrer parmi les habitants. De cette façon, ils se répartissaient également sur toute la planète. De l'autre côté de la planète, certains sont devenus rois, certains législateurs et d'autres ont fondé des pays. De ce côté-ci de la planète, ceux qui sont parmi nous veillent de manière invisible à ce que les monastères persistent comme ils le faisaient pendant le tretā yuga.


Innovateurs, instigateurs de l'évolution

190 Ils contribuent à la démarche de l'évolution des habitants de cette planète comme les parents assistent et élèvent leurs enfants jusqu'à maturité. Ils sculptent l'avenir avec autant de naturel que l'on coupe un fruit. Certains d’entre eux sont intérieurement silencieux si bien qu’on peut à peine les sentir, nous explique cette autre brochure, et d'autres sont si ardents et bruyants qu'il est difficile de demeurer en leur présence. Cette grande puissance leur permet de se consacrer totalement, sans réserve, à l'accomplissement de leur mission. C'est pourquoi ils n'ont jamais échoué. Pour eux, c’était jeu d’enfant que de quitter leur corps physique et les laisser se décomposer une fois leur mission particulière terminée, et que d’entrer en un autre corps, en un autre lieu de la planète pour entreprendre la prochaine tâche. Lorsque les temps changent, ces ṛishis expliquent ce qui se passe à notre sacerdoce sivaïte dans les divers monastères. Ils le font de façons invisibles, manifestes, subtiles et parfois troublantes. Nous faisons très attention à leurs explications et nous mettons tout de suite à modifier nos façons d’agir. Par conséquent, les habitants des environs de nos monastères se mettent à modifier leur façons d’agir eux aussi.§


Les effets de la Kuṇḍalinī 

191 Voilà qui explique la fonction des gurus-ṛishi de notre temps. Ils rendent en ce moment un service immense dans nos monastères sivaïtes, car de nombreux moines ont tellement bien réussi leur sādhana et leurs austérités que la kuṇḍalinī dissout et fait disparaître les corps physiques. Ainsi, ils quittent tranquillement la planète, ayant rempli leur mission. En même temps, cette même force de kuṇḍalinī stimule les pulsions instinctives-animales et creuse des fosses profondes dans les esprits de la population, et alors que les accouplements étaient généralement saisonniers, ils ont lieu maintenant presque quotidiennement chez certains. Nos gurus-ṛishi de cet ordre secret s’aperçoivent qu’en ce moment, peu de novices se qualifient suffisamment pour entrer dans nos monastères et que le nombre de moines de notre sacerdoce sivaïte commence à diminuer. Certains de ces ṛishis supervisent même la fermeture de grands monastères et guident les moines sivaïtes vers de nouvelles destinées.


La fermeture de monastères obsolètes

192 Lorsque la population d'un monastère sivaïte diminue au point où les moines sont incapables de maintenir l’intensité du jaillissement constant du darshan en même temps qu’ils vaquent à leurs occupations, un ṛishi vient les guider dans le démantèlement du monastère. L'ordre de le faire vient du guru lui-même, bien sûr. Le ṛishi apparaît généralement parmi les moines et aide à l’exécuter. Il se charge du projet jusqu'à ce que le lac soit créé, que les forêts soient plantées alentour et que tous les moines participant au projet soient répartis et intégrés à des monastères voisins pour augmenter leur population.


Ordres, temples et monastères futurs

193 Nos manuscrits śāstriques nous disent que cela continuera jusqu'à ce qu'il ne reste plus que quelques monastères, et alors le ṛishi fera s'accoupler et se reproduire les derniers moines sivaïtes, créant une nouvelle prêtrise ayant la charge de pérenniser les temples qu’ils établiront lors du kali yuga. Ce sera cette prêtrise qui perpétuera la tradition sivaïte grâce aux systèmes qui permettent de se réincarner au sein de la même lignée, par l’accouplement, en élevant ses familles et en servant le Dieu au temple, le tout formant une véritable profession. Ce ne sera qu’après la fin du kali yuga qu’apparaîtra un nouvel ordre sivaïte semblable à l'ordre lémurien du tretā yuga qui aura la charge de maintenir l’intensité et à la stabilité du darshan de Dieu Śiva tandis qu’émergera parmi la population autour des monastères une nouvelle culture, renaissance de l’originale. Ce sera le moment où les quelques monastères demeurant se transformeront en temples sous la charge de cette nouvelle prêtrise, et le moment où pour la première fois, un être détruit le corps physique d’un autre, ce qui annoncera que le kali yuga est bien arrivé.


La mission des ṛishis est immuable

194 Pour conclure, la mission des ṛishis est fixée pour ces quatre yugas. Le protocole n'a jamais changé et ne changera jamais. Les rishis y étant affiliés le sont depuis sa conception initiale et aucun d’eux ne quittera jamais le groupe, est-il précisé à la fin de ce petit livret.

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