Toute chose qui existe est représentation de Siva. Mais au cours des siècles, certaines représentations sont devenues particulièrement sacrées, même celle de Dieu en son aspect transcendant, c’est-à-dire, au-delà de toute représentation et de toute chose. 

Le sivalinga qu’on trouve dans la plupart des temples à Siva nous rappelle cet aspect ultime de Siva. Il  consiste généralement en une simple pierre (ou sculpture en métal ou en cristal) ovale introduite dans une base ronde. En adorant Siva ainsi, c’est lui en tant que Parasiva que nous adorons. Par sa simplicité même, cette forme évoque Dieu l’Absolu, qu’on ne peut décrire. 

Lorsque c’est Siva en sa forme et son énergie féminine, soit Shakti, c’est en tant qu’amour omniprésent que nous l’adorons. Et Ardhanarishvara, moitié-homme, moitié-femme, nous rappelle que Siva et Shakti ne font qu’un seul être et ne peuvent être séparés. 

Nataraja, lui, est bien connu en tant que Dieu dansant dans un cercle de feu. Il est l’Âme primordiale, qui anime l'univers et crée toutes les âmes et tous les mondes. 

Ainsi par ces trois formes, nous adorons Dieu en ses trois perfections. Mais on peut le représenter de façons infiniment diverses. Il est aussi Dakshinamurti, le Gourou silencieux des Upanishads, ou bien Hari-Hara, moitié Siva, moitié Vishnu, symbolisant la parenté entre les deux dénominations majeures de l'hindouisme. 

Les Agamas sivaïtes  nous présentent Panchabrahma, Siva à cinq visages, représentant ses cinq pouvoirs. Le Trishula, ou trident, est également vénéré en tant que Siva, les  pointes représentant l'amour, la sagesse et l'action. 

Le Tirumantiram nous rappelle : « Partout sa sainte forme, 
Partout Siva-Shakti, Partout la danse divine » . 

GURUDEVA : « Dieu Siva est tellement proche de nous ! Où vit-il ? Dans le troisième monde, le monde causal. En tant que Parasiva, il parle, il pense, il aime, reçoit nos prières et guide notre karma. Il commande d’innombrables devas qui diffusent sa volonté par le monde, la galaxie, et tout l'univers. »