Chapitre
52
Comment accueille-t-on nos invités ?
Retour à Siva
Un abrégé de l'enseignement hindou sivaïte
À travers le monde, les Hindous sont renommés pour leur hospitalité. Ils accueillent tout venant comme Dieu lui-même.
Même dans le tourbillon de la vie moderne, nous ne devons jamais penser que nos invités nous importunent. Peu importe quoi d’autre nous avions à faire, dès qu’ils arrivent à notre porte nous leur appartenons tout à fait. Nous n’oublions pas le froid que l’on ressent quand on se sent de trop et nous ne voulons jamais que nos invités aient cette expérience.
Lorsqu’ils arrivent, même à l’improviste, la famille entière les accueille avec enthousiasme. Nous donnons librement de notre temps et sommes aimables de toutes les façons possibles. Nous voulons qu’ils se sentent aimés ; c’est notre devoir.
Le Tirukkural nous instruit que « l'entier objectif de gagner sa vie est de maintenir une demeure et d’avoir le moyen d’offrir l'hospitalité ». Et, « L'hôte est aux petits soins de ses invités, et espère toujours trouver encore davantage à faire pour eux. C’est ainsi qu’il sera lui-même le bienvenu au paradis. »
Les shastras hindous décrivent cet idéal ainsi : on est tellement enthousiaste à la venue de notre invité, qu’avant même qu’il arrive à notre porte, on court vite pour aller à sa rencontre, on allume une sainte lampe devant lui et lui offrons de l'eau, un siège, nourriture et logement. Puis nous parlons gentiment avec eux sur des sujets qui les intéressent, eux.
Même le plus humble des foyers ne manquera jamais d’offrir boisson et nourriture à ses invités. L'accueil minimal consisterait à offrir une chaise ou un paillasson pour s'asseoir et un verre d'eau.
La venue d'une personne sainte chez soi fait l'objet d'une attention particulière et peut nécessiter des jours de préparation, de fabrication de guirlandes et de cadeaux, de nettoyage et de décoration. Lorsque l'invité nous quitte, nous lui faisons un cadeau, même si ce n'est qu'une simple friandise et offrons nos bons vœux. Nous l’accompagnons jusqu'à son transport et le regardons les mains jointes jusqu'à ce qu'il soit hors de vue.
GURUDEVA : « L'hospitalité déborde spontanément des disciples de Siva comme la douce musique d'une vina. Les invités sont traités comme des dieux. Amis, parents, connaissances, même les étrangers, sont touchés par l'attention qu'ils reçoivent. »