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Les 32 formes de Ganesha 8  
Extrait d’« Aimer Ganesha » de Satguru Sivaya Subramuniyaswami. 

Vingt-neuvième forme de Ganesha :

​Siṅha Gaṇapati

​​​« 

Siṅha Gaṇapati (le Lion) est de couleur blanche. Il chevauche un lion qui représente la noblesse, le courage et la force de vaincre. Il tient un autre lion dans une de ses mains. Dans ses autres mains, il tient un brin de kalpavṛiksha, une vīṇā, une fleur de lotus, un bouquet de fleurs et une boite à bijoux. »

Comment pouvons-nous inviter Ganesha à aborder notre vie et nous bénir ? Regardons la monture qui l’amène.

Nous avons déjà vu que Mushika, sa musaraigne, indique qu’un minuscule, presque imperceptible ajustement dans nos pensées ou nos attitudes peut ouvrir les portes à l’immense darshan de Ganesha et entrainer d’immenses améliorations dans notre vie. Le gros ventre de Ganesha symbolise son immensité, l’univers tout entier. Il n’y a pas de limite à l’univers et il n’y a pas de limite à l’énormité de la grâce que peut nous accorder ce gentil Dieu.

La monture, le Lion, nous enseigne comme Mushika, mais sur un autre sujet. Le lion représente le courage, la noblesse et la force, la volonté de vaincre ce qui nuit, la force et la volonté d’obtenir ce qui est exigé. Quand le dévot fait preuve de l’une ou l’autre de ces qualités, le Lion rugit ! Et, comme Mushika, il apporte l’immense darshan de Ganesha, sa puissance illimitée quant à nous bénir et nous faciliter le chemin vers la réussite spirituelle.

Remarquons ce que Sinha Gaṇapati tient dans ses mains — tous des objets de récompense et de bien-être. Il tient et nous offre encore un lion, nous dotant d’encore plus de courage et de ténacité pour nos prochaines expériences. Le brin de l’arbre qui exauce les souhaits indique que nous savons désormais comment créer un digne avenir pour nous-mêmes et nos familles. La vina indique que la culture et la richesse créative fleurissent. La fleur de lotus nous réassure que le progrès spirituel se déroule bien et en temps opportun. Un bouquet de fleurs promet que nos entreprises réussiront. Et la boite à bijoux, ce sont toutes les découvertes, les merveilles et les joies que Ganesha détient encore pour nous.

Faire preuve de volonté et de courage, ce n’est pas toujours facile. Comme tout autre aspect de râja yoga, il suffit de s’y mettre commençant par de petits acquis, puis continuer et persévérer. Gurudeva enseignait que la volonté se développe moyennant de petits progrès qui deviennent bientôt de grands progrès. Par exemple on peut faire de son mieux pour vaincre les petites habitudes négatives et les transformer en bonnes habitudes. On peut petit à petit développer le courage de renoncer à quelque chose une fois qu’on en a vu la futilité — maintenir une rancune, par exemple, ou maintenir une vieille habitude où l’on voit notre journée comme trop ordinaire et ennuyeuse. Il faut parfois beaucoup de courage pour se dire « non ! ». Et parfois aussi pour se dire « Oui ». Le grand Yogaswami du Sri Lanka disait, « Il faut beaucoup de courage pour être content tout le temps. »

Tous ces défis mentaux et émotionnels sont autant d’occasions pour se transformer et grandir. Carpe

diem ! Saisissez le moment ! Et observez les joies qui s’ensuivent. Tels sont les précieux messages de Sinha Gaṇapati. Om.

Trentième forme de Ganesha :

Yoga Ganapati​

​​​« 

Yoga Ganapati est immergé dans son mantra japa, les genoux li​​és dans une pose méditative, tenant l’accoudoir du yogi, une canne à sucre, un nœud coulant et un chapelet. Sa couleur est celle du soleil levant, et il est vêtu de bleu. »

Ah, enfin, Ganesha se présente dans sa forme la plus essentielle, qui résume toutes les autres. Tout ce temps c’est vers le yoga, cette grande et merveilleuse philosophie universelle qui contient toutes les sagesses, les dévotions et les pratiques du monde, qu’il nous menait !

Dans les trois premiers vers des Yoga sutra, le sage et auteur Patanjali définit le yoga de cette façon :

Le yoga consiste dans la restreinte de l’activité mentale.

Une fois cette restreinte établie, la conscience repose en sa forme essentielle.

Sinon, la conscience prend la forme des activités mentales.

Traduit du sanskrit par Satguru Bodhinatha Veylanswami :

Il est bien connu que le mental est un singe qui ne cesse de sauter ci et là jusqu’à ce qu’enfin, épuisé, il s’endorme. Quand il se réveille il reprend son activité incessante et insensée. Quand l’esprit (le mental) se restreint, la conscience se retrouve, on sait qui on est, on voit clairement ce qui est vrai et notre tranquillité et satisfaction innées se retrouvent.

Tout ce que Ganesha nous apprend est en vue de nous aider à progresser dans cette direction.

Au départ nous sommes bien captifs de cette agitation mentale. Nous l’avons été pendant des vies. C’était la réaction à notre passage par le plus éprouvant du kali yuga. Il y avait de quoi être agité ! Par la grâce de Siva nous sommes maintenant entrés dans la saison de Ganesha, ce qui nous fut déclaré pendant l’époque du miracle du lait. Depuis, Ganesha et Yoga deviennent de plus en plus connus et populaires à travers le monde. Jai Yoga Ganapataye namaha !

Ganesha, par tous les moyens à sa disposition, nous enseigne, nous encourage et nous soutient à travers nos efforts de nous dégagera de l’esprit et de ses agitations. Sa corde et son aiguillon sont yama et niyama, les deux premières branches d’ashtanga yoga. Il y a en tout huit branches qui mènent enfin à la rencontre ultime avec Siva. Au moment propice, Gurudeva nous enseigne, Ganesha nous remettra au Grand Dieu Murugan qui nous guidera pendant les derniers stages de Yoga. Il sera le Sherpa de confiance nous menant sains et saufs jusqu’au sommet d’Everest ! Om.

Notez que Ganesha tient ici sa corde comme d’habitude, mais non pas son aiguillon. C’est parce que le yoga cherche avant tout la restreinte ; plus question ici d’aiguillonner. L’aspirant yogi fournit à present sa propre ardeur. Les autres articles que tient Ganesha représentent les vertus que doit étreindre cet aspirant. Mais Ganesha est patient et attend gentiment l’épanouissement naturel de son dévot. « J'attends, j'attends ton retour...» --Lettre de Ganesha, Aimer Ganesha

Om.

Trente et unième forme de Ganesha :

​Durga Gaṇapati

​​​« 

Durga Gaṇapati (l'Invincible) brandit le drapeau de la victoire de la lumière sur les ténèbres. Ce splendide murti brille comme l’or. Il est vêtu de rouge. Il tient un arc et une flèche, un nœud coulant, un aiguillon, un chapelet, sa défense cassée et un jamalac (pomme rose). »

Note d’Au cœur de l'hindouisme : Le mot sanskrit, durga (दुर्गा), signifie invincible et provient de durg (दुर्ग) qui signifie forteresse.

En ce monde-ci, le Bhuloka, où tout change de minute en minute, nous ne sommes jamais sûr que le bien qu’on prévoit et qu’on s’adonne à construire se manifestera comme voulu. On vit dans l’espoir… et dans l’incertitude.

Mais dans le monde où vit Ganapati

l’Invincible — le Sivaloka — il y a dualité toujours, mais pas comme ici-bas où chaque chose entraine son ombre et son contraire. Le Sivaloka est un monde de lumière auto-éclatante qui ne produit pas d’ombres. Donc quand un grand Dieu nous transmet un enseignement, cet enseignement ne comporte pas d’ombres, n’implique pas des contraires. Il n’y a pas de malentendu, d’incompréhension, de doute ou de contraction. Ce qui est, est.

Il est donc rassurant de savoir que Ganesha se présente en tant que l’Invincible. Il tient le drapeau de la victoire et nous assure que tout ce qu’il nous enseigne, tout ce qu’il nous offre, tout ce qu’il nous promet est solide et indestructible. La lumière du Sivaloka l’emportera toujours — tôt ou tard — sur les ténèbres. Nous recevons ce même message de la part de Dieu Muruga, et nous célébrons ce message lors de Skanda Sashti en cette saison présente. Nous recevons ce même message de Dieu Siva lors de Sivâlaya Deepam. Et le monde hindou tout entier célèbre encore cette même vérité lors des innombrables célébrations de Diwali partout dans le monde où se trouvent des Hindous. La période de l’année qui débute avec Ganesha Chaturthi et finit avec Pancha Ganapati est donc la saison de la lumière. Et c’est la saison de Ganesha qui apporte tous ces positifs et ces divins jusqu’à nous, jusqu’à nos régions mentales les plus sombres. Jai !

C’est pour celebret cette belle période de l’année que l’Au cœur de l'hindouisme s’est engagée à présenter ici tout un mois d’enseignements de Dieu Ganesha. Om.

Trente seconde forme de Ganesha :

Saṅkaṭahara Gaṇapati​

​​​« 

Saṅkaṭahara Gaṇapati (qui dissipe le malheur) brille comme le soleil levant. Il est vêtu de bleu, est assis sur une fleur de lotus rouge. Il tient un bol de riz au lait, un aiguillon et un nœud coulant tout en faisant le geste du varada mudrā qui accorde les aubaines. »

Note d’Au cœur de l'hindouisme : Voici possiblement la plus belle et magnifique bénédiction que nous accorde ce grand Dieu Ganesha : il nous protège des contretemps et du malheur.

Son aiguillon et sa corde nous rappellent que nous n’avons, pour notre part, qu’ à suivre fidèlement le dharma, et puis laisser venir les récompenses. Il n’a que de bonnes choses à nous offrir indiquent sa main en varada mudrâ et le bol de payasam, le délicieux pudding.

Si tout cela semble trop beau, souvenons-nous que Ganesha est l’Invincible, que face à sa divine présence toute opposition s’évapore dans l’instant même. Saṅkaṭahara Gaṇapati est de la couleur du Soleil levant — qui anéantit toutes les ombres, les craintes, les doutes et les fantômes de la nuit qui vient de finir. Donc faisons-lui confiance et réfugions-nous dans son intelligence.

Om.

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