top of page

Les 32 formes de Ganesha 7  
Extrait d’« Aimer Ganesha » de Satguru Sivaya Subramuniyaswami. 

Vingt-cinquième forme de Ganesha :

​Ṛiṇamochana Gaṇapati

​​​« 

Ṛiṇamochana Gaṇapati ( Celui qui libère l’humanité de la culpabilité et de tout ce qui l’opprime) au teint d’albâtre, est vêtu de soie rouge. Il tient un nœud coulant, un aiguillon, sa défense blanche comme le lait et son fruit préféré, la pomme rose. »

Note d’Au Cœur de l’hindouisme : Après l’avoir connu en sa vingt-quatrième forme, en tant que Ganesha le Sévère, il est bon de faire connaissance de son complément, Ganesha le Doux, Celui qui libère les humains de tout ce qui les opprime, qui ôte les obstacles mentaux, émotionnels, professionnels, familiaux et spirituels de leurs épaules et les guide jusqu’à retrouver leur joie naturelle. AUM Sri Ṛiṇamochana Gaṇapataye namaha !​

En cette forme, Ganesha a aussi la renommée d’aider à résoudre les dettes, financières ou karmiques, et d’inspirer chez ses dévots le courage de faire face aux karmas qui restent encore à confronter et résoudre en cette vie. Voilà une immense bénédiction !

Son dévot apprend progressivement à ne pas hésiter à lui demander de l’aide, même si au premier abord il est embarrassé ou indécis. Rinamochana Ganapati comprend ce que c’est que d’être humain ; c’est sa spécialité. Ne refusons donc pas les doux cadeaux qu’il nous offre. Om.

Vingt-sixième forme de Ganesha :

​Ḍhuṇḍhi Gaṇapati

​​​« 

Ḍhuṇḍhi Gaṇapati (le Désiré), au teint rouge, tient un chapelet de graines de rudrāksha*, sa défense cassée, une hache et un petit pot de pierres précieuses qui représentent les merveilles à n’en plus finir de l’éveil spirituel — ce qu'il réserve à tous ses

fervents dévots. »

Note d’Au Cœur de l’hindouisme : La racine sanskrite de Ḍhuṇḍhi est dhūṇḍh qui veut dire « chercher ». Dhundhi Ganapati veut donc dire « Ganapati le Recherché ». Qu’est-ce qu’on recherche dans la vie ? C’est la satisfaction.

Comme nous l’avons vu dans ses premières vingt-cinq formes, Ganesha ne s’occupe en fait que de nous accorder la satisfaction, la réussite, la réponse à nos prières, ou ne s’occupe que de nous préparer à mériter ces bons résultats.

Ḍhuṇḍhi Gaṇapati nous invite à regarder, comme lui, par notre troisième œil pour mieux comprendre qui il est. Par cette forme, il nous enseigne en termes mystiques. Pour arriver à trouver ce qu’on recherche, il faut aborder la région mentale dite « trouvaille » ou « réussite ». Si on l’aborde bien, on éprouve cette région, on a effectivement trouvé, on a réussi. De même, quand on aborde la région dite « joie », on éprouve la joie.

Or, Ganesha est le Gardien de cette région, c'est-à-dire qu’il en permet ou n’en permet pas l’accès (il pose ou retire les obstacles). C’est lui qui détient toutes les satisfactions, mondaines ou spirituelles et, qu’on le sache ou non, qu’on soit un dévot de Ganesha ou non, qu’on soit hindou ou non, qu’on soit religieux ou non, ce que nous recherchons vraiment, c’est sa grâce, c’est lui, car il est le Recherché.

Pour la personne non religieuse, la réussite et la satisfaction dépendent d’une série d’évènements et de situations qui surviennent et se déroulent au hasard. On aura peut-être de la chance, où peut-être pas. Mais pour le religieux, la réussite et la satisfaction dépendent de son rapport avec un Être vivant. L’univers est vivant, plein de Dieux et de Dieu qui l’écoutent et avec qui il collabore.

Notez que Ḍhuṇḍhi Gaṇapati ne porte pas d’aiguillon ou de corde, car nous sommes bien au-dessus de la dualité, ici. Ce qu’il tient dans ses mains nous instruit comment mettre son bel enseignement en pratique. C’est simple ; il n’y a que quatre choses à observer : 1) Le chapelet de graines de rudrāksha indique l’importance d’une pratique régulière, 2) la défense cassée indique le besoin de demeurer détaché de tout ce qui nous nuit, 3) la hache nous rappelle de pratiquer constamment la pleine conscience et le discernement qui amènent la sagesse, et enfin 4) réjouissez-vous pleinement des innombrables trésors qui sont les vôtres. Om.

Vingt-septième forme de Ganesha :

​Dvimukha Gaṇapati

​​​« 

Dvimukha Gaṇapati (Aux Deux visages). Tout comme le Dieu Janus des Romains, ses deux visages opposés regardent le passé et l’avenir. Il voit ainsi dans toutes les directions. Il est de couleur bleu-vert et est habillé de soie rouge. Il porte une couronne ornée de bijoux et tient un nœud coulant, un aiguillon, sa défense et un pot de pierres précieuses. »

Note d’Au Cœur de l’hindouisme : Nous faisons de notre mieux pour bien vivre dans un monde où absolument toute chose existe côte à côte avec son contraire. Ce n’est pas drôle qu’on arrive parfois à en être étourdit.

Ce que Dvimukha Gaṇapati nous enseigne en assumant cette forme, c’est d’abord que lui aussi vit en plein milieu de cette même Dualité. Il y a lui et nous. Il y a lui et ce dont il est conscient. Il y a lui et Siva, etc. Pour lui aussi, toute chose existe à côté de son opposé ou son contraire. Il a une tête, une nature, une identité et une vision. Et tout à côté existe une autre tête disponible, toute aussi réelle, toute aussi remplie de sa propre personnalité, de sa propre nature et de sa propre vision.

Dvimukha Gaṇapati nous montre qu’il accepte et qu’il étreint cette Dualité, et que nous pouvons apprendre à faire de même. Il apprivoise la Dualité et s’en sert pour nous guider et nous bénir. Nous pouvons faire de même et profiter d’elle pour grandir en compréhension et en sagesse.

Les sages nous encouragent à prier ce Dieu de la Dualité ou à méditer sur lui pour vivre une vie tranquille, inspirée, et satisfaisante. Om.

Vingt-huitième forme de Ganesha :

​Trimukha Gaṇapati

​​​« 

Trimukha Gaṇapati (Aux Trois visages), le contemplatif de teinte rouge et aux trois visages qui représentent l’harmonie entre les trois aspects de la nature humaine (physique, émotionnel-intellectuel et intuitif), soit les trois mondes (le physique, l’astral et le causal), est assis sur une fleur de lotus en or, récitant son chapelet, tenant un nœud coulant, un aiguillon et un récipient de nectar. Il nous protège de la main droite et nous bénit de la main gauche. »

Note d’Au Cœur de l’hindouisme :

Trimukha Gaṇapati s’appelle aussi le Contemplatif. Il pourrait aussi s’appeler le Philosophe.

Ses trois visages représentent sa capacité à regarder en même temps dans les trois mondes, les trois plans de l’existence : le plan physique (Bhuloka), le plan astral (Antarloka) et le plan causal (Sivaloka).

En même temps, ses trois visages représentent sa capacité à contempler et comprendre la triple nature de l’être humain, soit sa nature instinctive, sa nature intellectuelle/émotionnelle et sa nature intuitive, ou supraconsciente, ou illuminée.

Quand Ganesha regarde parmi ces trois mondes, il y voit en même temps la triple nature de l’homme – et vice-versa. Il voit les âmes progressant petit à petit sur leur chemin qui mène d’un monde à l’autre. De sa perspective, de son haut triple regard, Trimukha Gaṇapati peut tout voir, tout comprendre et généreusement déverser sa grâce.

Il nous dit, par les objets qu’il tient dans ses mains, qu’une fois que nous avons compris la leçon de philosophie qu’il nous apprend ici, le chemin devient dorénavant plus doux et agréable. Nous n’avons qu’ à continuer à bien vivre le dharma et à persévérer diligemment quant à nos pratiques de râja yoga. Nous n’avons désormais plus qu’à recevoir sa protection et sa grâce, et jouir de l’ambroisie qui coulera bientôt (ou qui coule peut-être déjà) vers nous. Om.​​

bottom of page