Les 32 formes de Ganesha 1
Extrait d’« Aimer Ganesha » de Satguru Sivaya Subramuniyaswami.
«
Extrait d’Aimer Ganesha, de Satguru Sivaya Subramuniyaswami :
Dans les temples et les sanctuaires du monde entier, de Moscou à Londres, de Durban à Kuala Lumpur, la représentation vénérée de Ganesha (mûrti), se manifeste en de nombreuses formes. Le « Mudgala purana » en énumère trente-deux [en plus des huit formes citées ailleurs dans Aimer Ganesha]. Nous allons les présenter une par jour commençant aujourd'hui et pendant les prochains 31 jours. Sachez que les seize premiers mûrtis, les shodasha Ganapati, sont installés dans une structure en forme de char octagonal au Śrī Śaṅkara maṇḍapam de Rāmeśvaram, en Inde du Sud, établi par feu Śrī lā Śrī Chandraśekharendra Saraswati, le 68e maître du Kanchi Kāmakoti pīṭham (monastère). »
Première forme de Ganesha :
Bâla Ganapati
Ganapati est le dieu-enfant au teint d’or. Dans ses mains, il tient une banane, une mangue, une canne à sucre et le fruit du jacquier qui représentent tous l'abondance et la fertilité de la Terre. Dans sa trompe, il tient sa friandise préférée, la modaka. »
Note d’Au Cœur de l’hindouisme : Remarquez que le dieu-enfant ne tient que des friandises préférées de tous les petits. C’est l’aspect de Ganesha qui est douceur même, qui ne peut aucunement contrarier ou blesser. Donc, priez à cette forme de Ganesha et soyez confiant qu’il ne peut en découler que joie et satisfaction. ll est Ganesha le Doux.
«
«
Deuxième forme de Ganesha :
Taruṇa Ganapati
Taruṇa (le Jeune) Gaṇapati a huit bras. Il tient un nœud coulant et un aiguillon, une modaka, une pomme de bois (pomme d'éléphant), une jambose (un jamalac), sa défense cassée, un épi de riz et une canne à sucre. Son teint est de rouge vif représentant la vigueur de la
jeunesse. »
Note d’Au Cœur de l’hindouisme : Ce jeune Dieu octroie l’enthousiasme et l’énergie. Il tient l’épi de riz, ce qu’on plante dans la terre inondée pour produire la prochaine récolte de riz. Donc Taruna Ganesha détient l’avenir et ses espoirs. On prie Ganesha en cette forme pour se préparer un bel avenir. Mais attention : Taruna Ganesha tient aussi l’aiguillon et le nœud coulant ; ce sont les deux armes dont se sert le mahout pour guider son éléphant. Il le pique pour le pousser en avant quand il s’engage dans une bonne direction, et il le retient de sa corde quand il s’en égare. Taruna Ganesha, le rouge, fait de même pour son dévot, ôtant les obstacles de sa route quand il suit dharma, et ne lui posant qu’entraves et contrariétés quand il s’en éloigne. Ainsi le rouge peut signifier force, vigueur et enthousiasme ou le feu et la douleur. On prie Taruna Ganesha pour profiter de l’un et éviter l’autre.
Troisième forme de Ganesha :
Bhakti Ganapati
«
Bhakti (le Dévoué) Gaṇapati, brillant comme la pleine lune lors des récoltes, orné de fleurs, cher aux dévots ; vraiment, qu’il fait bon le voir ! Il tient une banane, une mangue, une noix de coco et un bol de payasam
(riz au lait). »
Note d’Au Cœur de l’hindouisme : On dit que l’une des plus belle choses à voir en ce monde, c’est la pleine lune — et que, quand elle brille au moment des récoltes, elle est encore plus belle ! Est-ce par ce qu’elle est littéralement, objectivement, plus belle ? Ou est-ce par ce que sa beauté s’en trouve augmentée parce qu’elle se mêle à la joie incomparable d’une bonne
récolte ? C’est ce mélange ineffable que nous apporte bhakti par la grâce de notre cher Dieu de la dévotion. Il n’est rien de plus beau, de plus doux, de plus satisfaisant que la dévotion pure et sincère, nous enseigne-t-il. Ah, vraiment, qu’il fait bon le voir ! C’est pourquoi les gens mettent son image et ses statuettes partout ; en haut des portes, auprès de la caisse au magazin, sur les tableaux de bord des taxis, sur les bureaux et partout ou il y a un lieu saint, partout où on peut le voir, car vraiment … qu’il fait bon le voir ! Dans deux de ses mains, il tient une banane et une noix de coco, les offrandes traditionnelles, soit ce qu’on apporte à Dieu. Dans ses autres mains, il tient une mange et un bol de délicieux pudding, qui représentent ce que les Dieux nous offrent en retour, la récompense faite au bhaktar à l’heure de sa récolte. On prie Bhakti Ganesha pour mériter toute cette bonne fortune. Om.
Quatrième forme de Ganesha :
Vīra Gaṇapati
«
Vīra (le vaillant Guerrier) Gaṇapati, prend une pose de chef. Ses seize bras hérissés d'armes de guerre symbolisent ses pouvoirs subtils : un aiguillon, un disque, un arc, une flèche, une épée, un bouclier, une lance, une masse, une hache de guerre, un trident et autres. »
Note d’Au Cœur de l’hindouisme : Voici Ganesha debout ! En forme de guerrier, Ganesha le valeureux, le brave. Les Dieux hindous se représentent souvent en forme militaire, portant des armes de guerre. Cette tradition provient d’un temps quand nos ancêtres se trouvaient le plus souvent dans des situations précaires. Les armées étrangères ou les maraudeurs barbares pouvaient, sans aucun avertissement, déferler sur le pays et, en in instant, tout saccager. Alors, la vue d’un soldat des nôtres, à l’aspect bien fort, bien armé, à la tenue fière et assurée, redonnait confiance et joie de vivre au peuple. Parce que nos Dieux nous protègent, eux aussi, et nous redonnent courage et confiance quand on en a le plus besoin, on s’est mis à les représenter comme les glorieux soldats invincibles qu’ils sont. Voyez tous ces innombrables bras et ces innombrables armes que brandit Ganesha ! Ce sont autant de moyens qu’il a de nous protéger et de refouler les ennemis qui oseraient affronter son dévot. Mais attention : ces ennemis ne sont pas toujours extérieurs, pas toujours d’autres gens. Ils sont parfois intérieurs, certaines pensées ou attitudes, par exemple, qui pourraient ôter la joie de notre cœur. Ce brave Dieu est éternellement prêt à nous aider à les vaincre tous. Poursuivant notre chemin, ne soyons donc pas surpris si des batailles intérieures se manifestent de temps à autre. Et ne craignons rien. Ganesha est toujours la pour nous aider à vaincre tout ce qui nous nuit. Prions sans hésitation ce merveilleux soldat céleste à chaque fois qu’on a besoin de lui. Om.